On estime à 2.000 milliards de tonnes (soit 2 x 1015 kilogrammes) la masse de gaz à effet de serre (dont fait partie le dioxyde de carbone) ayant été ajoutée à l'atmosphère depuis le XVIIIe siècle, à partir duquel l'espèce humaine a commencé à brûler des combustibles fossiles.
L'une des conséquences, rappelée par ScienceAlert, est la suivante: la température moyenne à la surface du globe est supérieure de 1,2°C à celle mesurée lors de l'ère préindustrielle.
Je m'abonne
Cette hausse de température est due à l'ajout de carbone au sein du cycle biogéochimique du carbone, dont résulte un déséquilibre croissant entre les quantités d'énergie entrant et sortant du système de la Terre. Mais pour que notre planète en arrive à la situation actuelle, il a fallu une quantité d'énergie absolument gigantesque soit ajoutée dans le cycle.
Des milliards de fois Little Boy
Selon une étude publiée en avril dernier, au cours de la période comprise entre 1971 et 2023, qui est donc infiniment petite par rapport à l'âge de la Terre, nous aurions capté environ 380 zettajoules de chaleur supplémentaire, soit 380 x 1021 joules.
À titre de comparaison, Little Boy, la bombe A qui qui fut larguée sur Hiroshima le 6 août 1945, produisait une énergie estimée à 15 x 1012 joules. Une simple division montre que d'un point de vue énergétique, la Terre a donc encaissé 25 milliards de fois celle déployée par Little Boy.
Le réchauffement rapide des océans est d'ailleurs dû au fait qu'ils ont absorbé la majeure partie de cette énergie accumulée jusqu'alors –environ 90%, selon les scientifiques. D'où la montée des eaux du globe et le blanchissement des coraux.
Et même à supposer que l'intégralité de la planète (et donc de ses dirigeants politiques) ait soudain une épiphanie et mette tout en œuvre pour enrayer ces phénomènes, une partie d'entre eux ne serait pas réversible.