Aura-t-on des nouvelles des extraterrestres avant la fin des années 2020? Ce n'est pas inenvisageable si l'on en croit New Scientist, qui nous explique que les premiers messages provenant d'autres habitants de l'univers pourraient nous parvenir à partir de 2029.
Dès 1972, la NASA a commencé à envoyer de puissants signaux radio en direction de l'espace, grâce à un système d'antennes paraboliques nommé Deep Space Network (DSN). Des calculs récemment effectués par les Californiens Howard Isaacson, de l'université de Californie à Berkeley, et Reilly Derrick, de l'université de Californie à Los Angeles, ont permis d'évaluer quelles étoiles avaient pu être atteintes par ces signaux, et dans quel délai nous pourrions espérer obtenir une réponse.
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Il n'est évidemment pas possible de lister tous les objets célestes potentiellement atteints, comme le précise Howard Isaacson: «Dans la recherche d'une vie extraterrestre, on se focalise avant tout sur quelques localisations, car il est impossible de regarder partout à la fois.»
Années impaires
Pour réaliser leur estimation, les deux scientifiques ont modélisé les parcours empruntés par cinq sondes spatiales: Voyager 1 et Voyager 2, qui ont toutes les deux quitté notre système solaire, mais aussi Pioneer 10, Pioneer 11 et New Horizons, qui finiront par les imiter. Ils se sont ensuite appuyés sur Gaia, un catalogue d'étoiles réalisé par la mission européenne du même nom.
L'ensemble de ces données leur a permis de se faire une idée des zones ayant pu recevoir les signaux envoyés par la NASA depuis un demi-siècle. Howard Isaacson et Reilly Derrick ont notamment trouvé une étoile située sur le parcours de Pioneer 10 qui pourrait théoriquement nous avoir d'ores et déjà envoyé une réponse, laquelle atteindrait alors la Terre en 2029.
Les années 2031 et 2033 sont également à marquer d'une pierre blanche, puisqu'elles constituent de possibles dates de réception de signaux provenant de systèmes d'étoiles liés au trajet de Voyager 2.
Tout ceci est évidemment très hypothétique, d'autant qu'on sait peu de choses sur la composition de ces zones. Y a-t-il des planètes aux alentours des étoiles étudiées? Sont-elles habitables? Personne n'a les réponses à ces deux interrogations même si, d'un point de vue probabiliste, il y a de bonnes chances pour que la réponse à la première question soit oui –on ne s'avancera pas sur la seconde.