Ça chauffe –il ne faudrait pas que cela se mette à brûler. | Petros Karadjias / POOL / AFP
Ça chauffe –il ne faudrait pas que cela se mette à brûler. | Petros Karadjias / POOL / AFP

Deux Eurofighter britanniques ont décollé d'urgence pour intercepter quatre bombardiers russes

Une alerte qui en dit long.

Les tensions montent un peu plus chaque jour entre l'Ouest et la Russie, accusée de se préparer à une invasion de l'Ukraine. Alors que le Royaume-Uni annonçait le 30 janvier un envoi massif de troupes pour épauler le contingent est-européen de l'OTAN, le pays a dû faire décoller d'urgence deux de ses Eurofighter Typhoon pour intercepter quatre bombardiers russes, deux Tupolev Tu-95 et deux Tu-192 «Bear», un peu trop entreprenants.

Épaulés par un Voyager, un Airbus A330 destiné au ravitaillement en vol lors de longues missions, les jets britanniques de la Royal Air Force ont décollé de la base de Lossiemouth, en Écosse.

Les quatre bombardiers russes n'ont à aucun moment pénétré l'espace aérien souverain du Royaume-Uni mais se sont approchés d'un peu trop près de la «zone d'intérêt» britannique. Le pays doit garder un œil attentif sur celle-ci pour des raisons de sécurité, notamment pour le trafic civil. Il a poliment été demandé aux quatre aéronefs menaçants de rebrousser chemin.

Ce type d'intervention n'a rien de rare et se produit régulièrement en temps de paix. La Royal Air Force a déjà expliqué par le passé, lors d'une opération similaire, que les aéronefs interceptés ne répondaient généralement pas aux communications du contrôle aérien et qu'il est courant qu'ils débranchent leur transpondeur, dispositif permettant de les identifier sur un radar.

Scramble!

Si ce petit jeu des chats et de la souris à Mach 2 (du moins pour les Typhoon) n'a rien d'exceptionnel, il est cette fois intervenu dans un contexte explosif ne laissant pas la place à la moindre erreur.

Le même jour, l'OTAN a ainsi demandé à la Norvège de faire décoller d'urgence deux F-35 de la base d'Evenes pour aller s'enquérir d'un groupe d'aéronefs russes aux motivations inconnues, s'approchant de l'espace aérien du pays au-dessus de la mer de Barents, qu'elle partage avec le pays dirigé par Vladimir Poutine.

En mer également, les tensions sont grandes. Sous surveillance étroite des marines française, britannique et américaine, un nouveau groupe de navires militaires russes s'apprête à traverser la Manche pour aller effectuer des manœuvres au large des côtes de l'Irlande.

«Ils ne sont pas les bienvenus», a expliqué Simon Coveney, le ministre irlandais des Affaires étrangères, à propos de ces exercices. Ces derniers étant organisés dans la zone économique exclusive (ZEE) de l'Irlande et nécessitant l'usage de missiles et d'artillerie, ils ont provoqué l'outrage et la vive inquiétude des pêcheurs du pays, qui ont poussé la Russie à déménager ses plans de quelques kilomètres.

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