La canicule approche, et avec elle, les températures supérieures à 30 degrés. En France, ce genre de météo fait suer les corps –c'est bien pire encore en Inde, au Japon ou à Singapour par exemple, où des températures extrêmes s'accompagnent de taux d'humidité souvent supérieurs à 80%.
Incubateur de start-ups et plateforme de crowdfunding de Sony, First Flight a donc inventé Reon Pocket, un mini climatiseur portable pour le moment uniquement disponible au Japon et vendu un peu plus de 120 euros.
L'appareil se contrôle via une application en bluetooth et nécessite un t-shirt spécial, qui comporte une poche au niveau du creux des omoplates.
Selon Sony, il permet de rafraîchir la température corporelle jusqu'à 13°C pendant deux à trois heures –la durée de vie de sa batterie. Une affirmation que The Verge a voulu tester, et dont les résultats se sont avérés plus ou moins probants. Le Reon Pocket semble très confortable; léger et placé dans une poche bien ajustée, il ne se voit pas et se sent à peine.
En revanche, ses capacités de refroidissement sont surtout localisées sur la zone de contact entre l'appareil et le corps. Une fois que l'on s'en éloigne, le dispositif perd beaucoup en efficacité, une impression que confirment les photos explicatives de Sony.
Tromper le cerveau avec l'effet Peltier
Qu'il soit en mode climatisation ou chauffage, le Reon Pocket repose sur l'effet Peltier, une réaction physique thermoélectrique qui désigne le déplacement de chaleur qui s'effectue en présence d'un courant électrique. L'objet ne modifie pas vraiment la température du corps –ce qui est primordial, le bon fonctionnement de ce dernier reposant sur un système de thermostat bien rodé.
L'idée est plutôt de tromper le cerveau en lui faisant croire que sa température est plus froide ou plus chaude de quelques degrés. Un système dont s'inspirent déjà d'autres produits tels que l'Embr Wave, un bracelet connecté qui peut atteindre la température d'un glaçon ou d'une boisson chaude en fonction des réglages.
Ces inventions restent encore loin de l'idéal du sous-vêtement léger en polyester climatisé, fermé autour du cou, des poignets et des chevilles (et alimenté par des piles) dont rêvait Lee Kuan Yew, le tout Premier ministre de Singapour, à la fin du siècle dernier.
«Historiquement, les civilisations avancées ont prospéré dans les climats plus frais, expliqutait-il. Chacun pourrait alors travailler à sa température optimale et la civilisation pourrait s'étendre à tous les climats.» Des mots qui résonnent d'autant plus fort que la planète devrait se réchauffer de 6,5 à 7°C en 2100, selon le pire des scénarios, et que le climat de la ville de New York est désormais considéré comme subtropical.