Ça ressemble à un sabre laser, ça fait le bruit d'un sabre laser, mais ce n'est pas vraiment un sabre laser. Les membres de Hacksmith Industries, spécialisés dans la recréation de technologies vues au cinéma, sont parvenus à créer un «protosabre laser» dans une vidéo sponsorisée par Electronic Arts.
Dans l'univers Star Wars, ce terme désigne les modèles les plus anciens de sabres laser, alimentés par une lourde batterie via un câble.
Une barre de tungstène et de l'électricité en grande quantité
Ce protosabre n'a en fait rien d'un laser. Il se compose d'un manche et d'une «lame» de tungstène, reliés à une batterie portable. Le courant électrique qui traverse la lame est suffisant pour la rendre incandescente –comme le filament d'une ampoule– et lui permettre de brûler tout ce qui se trouve à proximité d'elle. Le tungstène possède le plus haut point de fusion des métaux: il fond à 3.422 degrés centigrades.
La principale difficulté consiste à générer suffisamment de puissance électrique (1,69 gigajoules, soit 650 batteries de voitures) sans que le circuit ne prenne feu ou n'explose.
Les ingénieur·es ont donc assemblé de très nombreuses batteries lithium-ion 18650 au sein d'une sorte de sac que la personne qui embarque un protosabre peut transporter sur son dos. En sortie, cela permet d'obtenir une intensité de 1.600 ampères et une énergie de 20 kilowatts-heures.
Selon les vidéastes, l'assemblage de batteries ou les branchements ont pris feu à plusieurs reprises avant que leur équipe ne parvienne à trouver une solution adéquate (dont les détails techniques ne sont pas précisés). Mais le protosabre a fini par enfin s'illuminer, prêt à tout brûler sur son passage.
Le site Nerdist rappelle qu'une telle arme serait impraticable et très dangereuse: la gens qui l'utilisent risqueraient fort de se brûler ou de faire exploser l'assemblage de batteries en le touchant accidentellement avec la lame. Le membre de Hacker Smith qui l'a testé est toutefois parvenu à le faire tournoyer sans se blesser. La Force était probablement avec lui.