Lors de crash tests réalisés par l'Insurance Institute for Highway Safety (IIHS) américain, treize modèles de SUV de taille intermédiaire ont été évalués. Et le verdict est sans appel, indique le site d'information Ars Technica: seuls quatre d'entre eux fournissent une protection satisfaisante pour les passagers installés sur les sièges arrière.
Parmi les voitures les plus sûres de ce banc d'essai figurent deux SUV électriques (la Ford Mustang Mach-E et la Tesla Model Y), un hybride (la Ford Explorer), et un thermique (la Subaru Ascent). Les autres ont rendu des copies passables, pour ne pas dire préoccupantes.
À l'inverse, six des treize modèles de SUV ont obtenu des scores particulièrement bas concernant la protection des passagers arrière. Leurs noms: Honda Pilot, Hyundai Palisade, Jeep Grand Cherokee, Jeep Wrangler 4-portes, Mazda CX-9 et Nissan Murano.
Les six salopards
Les six véhicules en question «présentent un risque élevé de blessures à la tête ou au cou pour le passager arrière. Dans la Grand Cherokee, la tension de la ceinture de sécurité arrière a contribué au risque élevé de lésions à la poitrine, et la tête du mannequin arrière s'est retrouvée entre la fenêtre et l'airbag latéral alors qu'elle rebondissait après l'impact initial», détaille Ars Technica.
La Jeep Wrangler, qui ne dispose pas d'airbag latéral à l'arrière du véhicule, montre elle aussi une aptitude importante à causer des blessures à la tête et au cou. Lors du crash test, la ceinture de sécurité du mannequin installé à l'arrière a glissé du bassin vers l'abdomen. «Tous ces véhicules offrent une excellente protection au conducteur, mais seuls quelques-uns étendent ce niveau de sécurité aux passagers arrière», résume le président de l'IIHS David Harkey.
Quant à la Chevrolet Traverse, la Toyota Highlander et la Volkswagen Atlas, elles ont obtenu des notes moyennes. À bord de la Highlander et de l'Atlas, les passagers arrière sont modérément exposés aux blessures à la tête et au cou –une menace plus marquée à bord de la Traverse. La tension de la ceinture de sécurité de l'Atlas et de la Traverse rend également probables les lésions à la poitrine, tandis que la ceinture de sécurité de la Highlander a –là aussi– glissé du bassin du mannequin jusqu'à son abdomen.
Ajoutons que les chauffeurs de Volkswagen Atlas risquent des blessures à la jambe droite en cas d'accident, et que ceux de Chevrolet Traverse pourraient voir leur tête… traverser l'airbag et heurter le volant, tandis que l'airbag latéral de la Jeep Wrangler ne s'est pas déployé côté conducteur lors du crash test. Bref, les SUV sont loin, très loin, d'être ces véhicules ultra sûrs et sécurisés auxquels les incessantes campagnes de publicité essaient de nous faire croire.