Une fusée Long March chinoise au décollage. | Greg Baker / AFP
Une fusée Long March chinoise au décollage. | Greg Baker / AFP

La Chine teste un missile hypersonique nucléaire et effraie les États-Unis

Stupeur dans les états-majors occidentaux.

«Nous n'avons aucune idée de comment ils ont pu réussir ça.» C'est de cette manière un brin affolée que l'une des cinq sources du Financial Times décrit la réaction de l'état-major américain à la suite du test de missile hypersonique à capacité nucléaire effectué en août par la Chine, et révélé ce week-end par le quotidien britannique.

Le fait que l'empire du Milieu planche sur cette nouvelle technologie de mort par les airs n'a rien d'une surprise: toutes les armées du monde, des États-Unis à l'Inde en passant par la Russie, la France ou la Corée du Nord travaillent sur la question.

C'est plutôt la rapidité avec laquelle Pékin a avancé sur le sujet qui stupéfie les spécialistes: les États-Unis ne pensaient pas le pays si proche du but. «Glisseur hypersonique», la chose a été mise en orbite par une fusée Long March avant de poursuivre sa route d'elle-même en orbite basse autour du globe, à très haute vitesse, puis de replonger vers son objectif terrestre.

Celui-ci, indiquent les sources du FT, aurait été manqué de quelques dizaines de kilomètres. L'idée qu'un tel bidule, théoriquement capable d'emporter une tête nucléaire, ait pu tranquillement faire le tour de la planète à plus de 5 fois la vitesse du son avant de se projeter vers sa cible trouble néanmoins les experts, qui ne pensaient pas la Chine si avancée dans son programme.

Plus vite que la musique

De tels missiles hypersoniques permettraient à la Chine –ou à d'autres puissances rivales– de «remettre en cause» l'intégralité du système de défense antimissile américain, conçu autour d'une menace à trajectoire balistique plus traditionnelle, observe un spécialiste de la question, Taylor Fravel, interrogé par la quotidien britannique.

«Ces glisseurs hypersoniques volent à des trajectoires plus basses et peuvent être manœuvrés durant le vol, ce qui les rend plus difficiles à suivre et à détruire», résume ainsi Fravel, professeur au MIT. Deux des sources anonymes du Times expliquent en outre que ces missiles pourraient emprunter la route du pôle Sud pour délivrer leur charge mortelle, alors que les défenses américaines sont organisées autour de celle lui étant opposée.

Les faucons du Pentagone, qui ont tout intérêt à agiter de tels chiffons rouges pour accélérer leurs propres programmes et faciliter leur financement, ont profité de ce test imprévu pour réclamer de nouveau une modernisation à pas forcés des technologies et stratégies américaines.

Si la Chine jure, la main sur le cœur, que son seul objectif est sa défense, la période est trouble autour de son programme nucléaire, qu'elle semble vouloir fortement muscler, et les récentes grandes tensions autour de Taïwan ne plaident pas tout à fait pour un pacifisme forcené.

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