Un Pixel 4 dans les mains d'une femme à New York lors de la conférence Made by Google 19, le 15 octobre 2019. | Johannes Eisele / AFP
Un Pixel 4 dans les mains d'une femme à New York lors de la conférence Made by Google 19, le 15 octobre 2019. | Johannes Eisele / AFP

Google inclut un radar au Pixel 4: gadget ou avenir de l'interface?

Une technologie pour l'instant limitée, mais qui pourrait changer bien des choses.

Ce mardi 15 octobre, Google dévoilait depuis New York une flopée de nouveaux produits, à l'occasion de sa conférence Made by Google 2019. Malgré les ordinateurs, écouteurs sans fil, enceinte connectée updatée... la vraie star du show était son nouveau smartphone, le Pixel 4.

La grande nouveauté est la présence, sur la face du smartphone, d'un radar capable de lire les mouvements de la main. Baptisée «Motion sense», la fonctionnalité construit une sorte de bulle imaginaire au-dessus du Pixel 4 et détecte les mouvements qui s'y produisent.

Ce «Motion sense» est le résultat de cinq années de travail sur le «Project Soli», nécessaires pour miniaturiser un radar et lui apprendre à lire les mouvements.

Ces derniers sont, pour l'instant, limités au strict minimum. Lorsque le Pixel 4 détecte votre main arriver vers lui alors qu'il est en train de sonner, il baisse le volume –il est alors possible d'agiter la main pour refuser l'appel ou, le cas échéant, éteindre le réveil.

Lorsqu'il détecte que vous vous éloignez, il se met en veille. Il est aussi possible de «swiper» à gauche ou à droite sans toucher le téléphone pour changer de chanson... et c'est à peu près tout.

Premier pas

Comme souvent avec ce type de technologie, Soli est censé servir de base à toute une série de fonctionnalités qui seront inventées et intégrées au fur et à mesure. Tout l'intérêt se trouve donc dans ses potentielles évolutions.

Si la technologie s'affine et devient capable de de reconnaître des mouvements plus précis, elle pourrait devenir une toute nouvelle manière d'interagir avec un écran –oui, on pense aussi à Minority Report.

Si ce n'est pas le cas, elle pourrait devenir l'équivalent du 3D Touch d'Apple. Cet écran tactile sensible à la pression introduit en fanfare sur les iPhone 6s était alors présenté comme une révolution. Il s'est avéré être un gadget sous-utilisé, et n'est même plus présent sur l'iPhone 11.

En faire trop est justement l'écueil que Google veut éviter. Pour l'instant, Soli ne prétend pas révolutionner l'expérience utilisateur, au contraire. «Ce n'est pas assez bien pour que vous le remarquiez, explique l'entreprise à The Verge. C'est si bien que, justement, vous ne le remarquerez pas.»

Ivan Poupyrev, l'un des directeurs de la R&D de l'entreprise, met plutôt en avant des avantages imperceptibles: un radar est moins gourmand en énergie qu'une caméra, il ne peut pas vous identifier personnellement, peut détecter les alentours du téléphone et ouvrir ainsi la voie à d'autres nouveautés.

L'important réside dans le futur, et ce que la technologie permettra. Selon Poupyrev, «on peut détecter des mouvements aussi précis qu'une aile de papillon». Mais pour ne prendre que le cas d'un simple «swipe», il existe des milliers de manières de faire bouger sa main de droite à gauche. Et il faut que le radar les comprenne toutes, ce qui prend du temps. Beaucoup de temps.

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