L'espace n'est pas la dernière frontière du marketing: elle est la prochaine. Nombre de firmes réfléchissent à des dispositifs publicitaires spectaculaires qui, sans nulle doute, plongeront dans la dépression astronomes et adeptes d'une société de consommation un peu plus sobre.
Associée à SpaceX, la start-up canadienne Geometric Energy Corporation (GEC) a peut-être inventé une solution plus discrète, moins invasive, donc plus maligne: elle souhaite diffuser de la publicité sur un écran installé sur l'une des faces d'un satellite CubeSat, que la firme d'Elon Musk se chargera de mettre en orbite grâce à l'une de ses Falcon 9 à bas coût.
Sur cet écran dans les étoiles, ou presque, chacun sera libre, moyennant finance, de diffuser les spots de son choix. Un selfie stick, décidément l'instrument de l'époque, se chargera de capturer les images pour les renvoyer ensuite sur Terre, où elles pourront être exploitée à sa guise par le commanditaire de la campagne.
Nouvelle guerre des étoiles
Professionnels ou amateurs, les publicitaires de l'espace pourront acheter des «jetons» (tokens) avec des cryptomonnaies pour dessiner le visuel, déterminer sa taille et la durée de sa diffusion –il faut avouer qu'un «I love you, Cranberry!» se dessinant en orbite terrestre basse sur fond de planète bleue pourrait faire son petit effet.
«J'essaie de réussir une chose qui démocratise l'accès à l'espace et permette une participation décentralisée», a expliqué à Business Insider Samuel Reid, patron de GEC.
«J'espère que les gens ne gâcheront pas de l'argent sur quelque chose d'inapproprié, d'insultant ou d'offensif», a-t-il ajouté: imaginer dès maintenant un système de modération pourrait être une bonne idée pour éviter l'invention a priori inutile des injures de l'espace.