Les débris du UJ22, tombé à une centaine de kilomètres de la capitale russe. | Twitter via Dmitri Alperovitch
Les débris du UJ22, tombé à une centaine de kilomètres de la capitale russe. | Twitter via Dmitri Alperovitch

Une pluie de drones ukrainiens sème la panique en Russie et se rapproche de Moscou

Un aérodrome, une usine de Gazprom, des alertes radio: de plus en plus osé, de plus en plus loin.

Ne plus savoir où donner de la tête et –pour les défenses antiaériennes une fois de plus bien passives, sinon absentes–, ne plus savoir où donner du viseur. Mardi 28 février, l'Ukraine a fait tomber sur des cibles situées en territoire russe une pluie drue de drones kamikazes, dont l'un d'eux s'est abattu à une centaine de kilomètres seulement de Moscou.

Il ne s'agissait donc pas une précaution de pacotille lorsque, il y a quelques semaines à peine, le Kremlin surprenait le monde et faisait rire l'Ukraine en installant d'imposants systèmes antiaériens Pantsir, sur les toits de bâtiments cruciaux de la capitale.

Kiev est effectivement de plus en plus téméraire. Et ses attaques au-delà de ses frontières s'enfoncent de plus en plus profondément dans le territoire du pays qui cherche à l'annexer.

Le feu d'artifice du 28 février a commencé tôt le matin, lorsque des drones ukrainiens ont frappé un dépôt de carburant à Touapsé, située dans la région de Krasnodar; ainsi qu'une cible du même type dans la région de l'Adyguée.

Les autorités russes accusaient immédiatement l'Ukraine d'avoir commis les attaques, tout en précisant que les dégâts avaient été minimes –ce n'est pourtant pas ce que disent les images de l'impact, diffusées un peu plus tard sur les réseaux sociaux.

Il semble que des moteurs de jet aient été entendus lors de l'approche des drones de ces cibles proches de la mer Noire, ce qui semble pointer vers l'utilisation de vieux drones Tu-141 «Strizh» datant de l'ère soviétique, déjà utilisés en décembre lors de fameuses attaques sur les aérodromes d'Engels-2 et de Riazan.

À cent petits kilomètres du Kremlin

Un peu plus tard dans la journée, c'est cette fois plus au nord et à l'est que les choses se passaient –et beaucoup plus près du cœur. Un drone ukrainien, probablement un UJ-22 de la firme Ukrjet s'écrasait à quelques dizaines de mètres d'installations énergétiques de Gazprom, à proximité du village de Goubastovo.

Le drone a semble-t-il manqué sa cible finale et fini sa course dans la cime d'arbres situés à l'abord de l'usine du géant énergétique russe. Le message était néanmoins clair: Goubastovo est située à une centaine de kilomètres de Moscou, qui doit commencer à ne pas regretter l'installation des batteries antiaériennes tant moquée il y a quelques semaines.

En outre, ces événements correspondent à la diffusion radiophonique, dans différentes régions russes, de messages alertant d'une attaque aérienne imminente et demandant à leurs récipiendaires de se rendre de toute urgence dans l'abri le plus proche.

L'action de hackers ukrainiens a été pointée du doigt, mais il s'avère que le trafic aérien a un temps été suspendu dans la région de Saint-Pétersbourg, ce qui semble indiquer un véritable trouble du côté des autorités russes.

Plus tard dans la soirée, c'est de nouveau dans la région de Krasnodar que les cieux s'illuminaient de rouge. Il était ainsi rapporté sur les réseaux sociaux qu'un aérodrome situé à Ieïsk (sur les bords de la mer d'Azov), servant de base pour les aéronefs menaçant quotidiennement l'Ukraine, avait à son tour été attaqué par des drones.

Toujours dans l'attente d'armes et projectiles à longue portée, comme les ATACMS, promis par la Grande-Bretagne mais que le Pentagone rechigne encore à offrir à Kiev, l'Ukraine fait donc avec les moyens du bord –certains, semble-t-il, fabriqués domestiquement et de conception très récente.

Mais comme elle l'a déjà fait ces derniers mois, elle a hier envoyé un message clair au Kremlin. En attendant une probable offensive au printemps, l'allonge de Kiev est de plus en plus longue et sa détermination à mettre de gros grains de sable dans la logistique et les ressources de l'envahisseur est de plus en plus marquée.

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