Nombre de langues occidentales, depuis le début de la guerre initiée par la Russie contre son voisin ukrainien, sont particulièrement bien pendues.
Si bien pendues que cette transparence assumée et stratégique commence, lorsqu'elle vire à l'excès, à irriter la Maison-Blanche, qui n'a pas vu d'un très bon œil la divulgation de l'aide fournie à Kiev par les États-Unis pour couler le Moskva ou viser et abattre ces généraux ennemis qui tombent comme des mouches.
L'une des sommités les plus bavardes n'est autre que Ben Wallace, le secrétaire à la Défense du gouvernement britannique, qui ne cesse depuis des semaines de distiller des curiosités militaires ou vrais-faux secrets à celles et ceux qui veulent bien l'écouter.
C'est ainsi que, lors d'un discours donné au National Army Museum de Londres au cours duquel il n'a pas mâché ses mots quant à la guerre d'agression de Vladimir Poutine, il a déclaré que les Ukrainiens avaient découvert des systèmes GPS plutôt basiques sommairement scotchés aux tableaux de bord de Su-34 russes abattus.
Kharkiv Oblast, Russian SU-34 doing a flatspin pic.twitter.com/edAj1z8eMN
— OSINTtechnical (@Osinttechnical) April 25, 2022
«On retrouve souvent des cartes de l'Ukraine datant des années 1980 dans les véhicules. Mais il ne s'agit pas que des troupes au sol. Des récepteurs GPS ont été retrouvés scotchés près des instruments de bord de Su-34 abattus, afin que leurs pilotes sachent où ils se trouvent et du fait de la piètre qualité de leurs propres systèmes», a-t-il expliqué, comme le rapporte Business Insider.
«Dumb bombs»
C'est d'autant plus surprenant que, avant l'arrivée en service opérationnel d'avions beaucoup plus modernes comme le Su-57, le Su-34 est l'une des fiertés de l'armée de l'air russe.
Ben Wallace ajoute en outre, comme cela a été expliqué par d'autres sources occidentales, que les stocks russes de missiles à guidage dit «intelligent» (mais dont la précision semble plutôt limitée) sont au plus bas, poussant ces avions à lâcher des bombes aveugles sur des cibles mal visées, fauchant au passage nombre de civils.
Quant aux débris de l'un de ces Su-34 russes abattus, quelques Ukrainiens malins au vif esprit entrepreneurial ont trouvé une manière d'en faire quelque chose d'utile à la cause du pays.
Des porte-clés «souvenirs» d'un goût certes douteux ont ainsi été créés avec ces coûteux bouts de ferraille, dont la vente est supposée servir à lever des fonds pour l'achat de drones à destination des forces du pays. Plus collector encore sans doute que le timbre édité en l'honneur de la garnison de l'île des Serpents.