L'arrivée sur le front de chars de combat occidentaux et modernes est, pour l'Ukraine, d'une importance vitale. Elle doit aider Kiev dans les contre-offensives qu'elle compte mener dans les prochains mois, comme sa défense face aux assauts que pourrait préparer Moscou, notamment dans la région de Zaporijjia.
Si c'est peu dire que cette décision a été difficile à prendre, elle semble être sur le point d'être actée, le feu vert tant attendu de Berlin ayant été annoncé par le magazine Der Spiegel le 24 janvier, dans ses colonnes numériques.
Olaf Scholz décide d’envoyer des Leopard 2 à l’Ukraine et d’autoriser leur réexportation par les pays tiers.
— MarionVan Renterghem (@MarionVanR) January 24, 2023
Décision tardive devenue inévitable sous la pression de Kyiv, des Européens, de ses partenaires de coalition Verts et FDP et de la déclaration d’Annalena Baerbock à Paris https://t.co/lD5KQMcA54
Depuis plusieurs jours, la Pologne faisait des pieds et des mains depuis plusieurs jours pour envoyer au plus vite ses propres Leopard 2, se disant même prête à se passer de l'accord, a priori pourtant indispensable, de l'Allemagne.
Germany's approval for the re-export of Leopard 2 tanks to Ukraine is of secondary importance as Poland could send them as part of a coalition of countries without permission, Polish Prime Minister Mateusz Morawiecki said https://t.co/surSaBPPwr pic.twitter.com/5Mgkk4N8bh
— Reuters (@Reuters) January 23, 2023
Welcome #LeopardsForUkraine ! Thank you Germany, thank you Europe, UK and US, all who helped this decision. pic.twitter.com/fNUrfu2WRq
— Andriy P. Zagorodnyuk (@Andriypzag) January 24, 2023
Varsovie n'aura finalement à transgresser aucune règle, Berlin ayant fini par céder aux très fortes pressions de ses alliés, européens comme états-uniens. Selon le Spiegel, repris par Reuters, la décision allemande concernerait «au moins une compagnie de chars Leopard 2 A6 des stocks de la Bundeswehr», soit quatorze unités.
Un peu plus tôt cette semaine, la Pologne avait déjà annoncé vouloir envoyer le même nombre de chars, au sein d'une coalition de nations qui pourraient, ensemble, transférer en Ukraine plus d'une centaines de ces blindés lourds et redoutables.
Avalanche blindée
Mardi 24 janvier, les Pays-Bas ont également annoncé leur intention de racheter les chars allemands qu'ils louent actuellement, afin de les envoyer en Ukraine. La Norvège, elle aussi, est entrée dans la danse en annonçant le transfert de huit blindés.
Duitsland stuurt Leopard 2-tanks naar Oekraïne – Nederland overweegt 18 geleaste tanks weg te geven https://t.co/dA4h3WqjuQ
— Business Insider Nederland (@BINederland) January 24, 2023
More good news! According to DN, it is possible for Norway to give up to 8 of their 36 Leopard tanks in active service to Ukraine. In the near future the government will also decide on the purchase of new tanks. https://t.co/jVTRFvUH8L
— NOËL 🇪🇺 🇺🇦 (@NOELreports) January 24, 2023
De son côté, le conglomérat allemand d'armement Rheinmetall dit pouvoir envoyer en Ukraine 29 Leopard 24A dès avril si on le lui demandait, et se tenir prêt à remettre en état plus d'une centaine d'unités pour le moment hors combat, qui pourraient alimenter les besoins de Kiev plus tardivement.
Ce n'est pas tout, loin de là: selon le Wall Street Journal, et la rumeur de cette aide quasi acquise a peut-être participé à décoincer quelque peu les choses côté allemand, les États-Unis seraient eux aussi sur le point d'annoncer l'envoi d'une trentaine de ses chars M1 Abrams à l'Ukraine.
🚨#Breaking,Kansas, 🇺🇸. Reportedly today. Abram Tanks⚔️🔥👀pic.twitter.com/elfpbXx6Eq#Ukraine #UkraineRussiaWar #kreminna #russiaisateroriststate #Leopard2 #Leopard #Leopards #LeopardsForUkraine #Abrams
— UAF/Frontline live☄️бережи Бог Україну (@UFfrontline) January 24, 2023
L'Ukraine devrait donc, dans les prochaines semaines, recevoir des dizaines de chars qui, face à une Russie qui peine à en produire et en perd par centaines, devraient grandement l'aider à renverser le cours des choses. Prochaine étape, les avions F-16?