DEFCON 6. | Capture d'écran Alex Glaser via YouTube
DEFCON 6. | Capture d'écran Alex Glaser via YouTube

En vidéo, l'angoissante simulation d'un conflit nucléaire global

L'option atomique de Poutine refait surface: voici à quoi cela pourrait ressembler.

Vladimir Poutine l'a lui-même mise sur la table avant même d'envahir, en février, son voisin. Quelques mois plus tard, alors que la Russie se prend une verte déculottée dans l'est de l'Ukraine, l'option nucléaire ne peut être tout à fait écartée. Bien qu'extrême, elle regagne ainsi un peu de substance ces derniers jours dans les rangs occidentaux.

À Business Insider et à la suite du patron de la défense ukrainienne Valeri Zaloujny lui-même, le général à la retraite et expert de la chose militaire russe Kevin Ryan admet ne pas écarter la possibilité du déclenchement par le Kremlin d'un très létal feu d'artifice atomique mondial.

«Je pense à la pression qui doit pousser Poutine à réfléchir à une réaction dramatique –et je pense à nouveau à la gâchette nucléaire», a-t-il ainsi expliqué. Une hypothèse pourrait être l'inclusion de fait à la fédération de Russie des territoires malmenés de Donetsk et Louhansk, dans le Donbass. «La guerre ne se déroulerait alors plus en Ukraine, mais en Russie», imagine-t-il.

Autre possibilité selon lui: que l'Ukraine multiplie les frappes en territoire russe, pourquoi pas à Belgorod, et pourquoi pas avec des armes à longue portée fournies par les États-Unis ou leurs alliés de l'OTAN. C'est l'une des raisons pour lesquelles l'administration Biden a si longtemps hésité à fournir ces lance-missiles Himars qui ont bouleversé le cours de la guerre, et aujourd'hui à lui fournir des ATACMS à plus longue portée encore.

Fort heureusement, nous n'en sommes bien sûr pas là. Ce qui n'empêche pas de se poser la question des questions: à quoi ressemblerait un conflit nucléaire entre la Russie et l'OTAN, si par malheur le bouton rouge venait à être pressé?

Après «PLAN A», pas de plan B

Comme le rappelle Newsweek, c'est ce que des chercheurs de l'Université de Princeton avaient voulu déterminer il y a quelques années déjà, bien avant le conflit en Ukraine tel que nous le connaissons actuellement.

Dans le cadre d'une exposition en 2017, ils avaient ainsi créé une œuvre vidéo nommée «PLAN A», qui a bénéficié d'un sacré regain d'intérêt ces derniers mois.

Disponible depuis 2019 sur YouTube et visible ci-dessus, la vidéo se base sur un ensemble de données réelles. «Notre équipe s'est servie d'évaluations indépendantes des forces russes et américaines disponibles, et des cibles nucléaires», explique Alex Glaser, professeur à la School of Public and International Affairs et au Department of Mechanical and Aerospace Engineering de l'Université de Princeton, et l'un des créateurs de «PLAN A».

«La simulation a également reposé sur les données disponibles quant aux armes déployées, leur rayon de destruction, leurs cibles potentielles, ainsi que l'ordre dans lequel elles pourraient être employées pour construire les phases d'un conflit nucléaire.»

Les données ne sont certes plus tout à fait les mêmes aujourd'hui, et la simulation n'en est qu'une parmi d'autres. Il n'en reste pas moins que les animations colorées de «PLAN A», les développements et ballets meurtriers de ces vecteurs de mort, en bouquets terribles et atomiques, de plus en plus globaux à mesure que la bête se réveille tout à fait, valent le coup d'œil. Et le frisson de l'échine.

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