Vous voulez savoir à quel point Vladimir Poutine tient à montrer au monde que ses menaces nucléaires ne sont pas que les paroles en l'air d'un discours un peu trop musclé?
L'homme que l'on ne voit que rarement en dehors du Kremlin s'est rendu vendredi 11 avril à l'enterrement du sulfureux Vladimir Jirinovski, son «opposant préféré», homme politique russe de grande envergure, célèbre pour son ultra-nationalisme et ses positions guerrières, et mort du Covid le 6 avril.
Pour l'occasion et sans doute par crainte d'un attentat (ou d'une contamination), la cathédrale du Christ-Sauveur, à Moscou, où s'est tenue la cérémonie, a été vidée de tous ses occupants, y compris les intimes de Jirinovski, priés d'aller voir ailleurs si leur chagrin y était.
La «cheget», toujours prête
Aux côtés de Vladimir Poutine cependant, un homme au costume sombre, portant à la main un objet reconnaissable entre mille: la mallette nucléaire russe (curieusement nommée «nuclear football» par les Anglo-Saxons et «cheget» par les Russes), qu'un général russe expliquait récemment être d'ores et déjà décachetée.
Qu'il s'agisse d'une réelle précaution (les États-Unis rivaux ont pour l'instant une doctrine de «no first use») ou d'un message envoyé à l'Ouest pour lui signifier que la menace atomique continuait à planer, la Russie semble donc se tenir prête, en tout temps et en tout endroit, aux éventualités les plus inimaginables.
The Independent indique d'ailleurs qu'une «cheget» similaire accompagne en permanence le ministre russe de la Défense ainsi que le chef d'état-major.