Moins loin, mais plus vite. | Daniel Leal / AFP
Moins loin, mais plus vite. | Daniel Leal / AFP

Voitures électriques: et si rouler moins loin mais recharger plus vite était la solution?

Prendre le problème à l'envers pour le régler.

L'«angoisse de l'autonomie», c'est-à-dire la peur de ne pas pouvoir aller assez loin au volant de sa voiture, est l'un des principaux obstacles à l'achat de véhicules électriques (EV). Les constructeurs automobiles estiment que l'antidote à ces réticences consiste à proposer des batteries pouvant pousser l'autonomie jusqu'à 600 kilomètres –voire bien davantage dans un avenir plus ou moins proche.

En plus de cela, autrefois synonyme de petites citadines, les EV s'adaptent aux modèles populaires en Amérique du Nord: pick-ups, muscle cars et même Hummer. Tout cela favorise donc l'emploi de très grosses batteries. Mais celles-ci présentent généralement un inconvénient de taille: le temps de recharge.

Pour recharger un tel engin chez soi, il faut le laisser branché toute la nuit. Un chargeur de très bonne qualité que l'on peut par exemple trouver au bord de l'autoroute requiert au minimum trente à quarante minutes –c'est encore très loin de la rapidité et de l'aisance avec laquelle on peut faire un plein d'essence.

C'est pas la taille qui compte

Cette lenteur de recharge ne vient pas tant des chargeurs que des batteries, explique à Wired Chao-Yang Wang, un scientifique spécialisé en batteries à l'Université d'État de Pennsylvanie.

Lorsque l'on recharge une batterie, les ions d'électricité viennent se loger dans une anode en graphite. Seulement, afin de pouvoir en stocker une grande quantité, ce graphite est très épais et lorsque le courant est trop intense, l'anode ne peut pas absorber tous les ions assez vite.

Ceux-ci forment alors du lithium métallique qui se dépose sur l'anode, ce qui use la batterie et réduit sa charge maximale. Ce phénomène appelé «placage de lithium» empêche de pouvoir améliorer les temps de chargement.

Wang a donc imaginé une solution originale: tout faire surchauffer. Grâce à une feuille de nickel, une batterie de sa conception grimpe vite à 60 degrés Celsius, ce qui permet aux ions de se déplacer plus rapidement pour se loger dans l'anode sans placage de lithium.

Selon le scientifique, cette technologie permettrait de recharger une batterie de 40 à 50 kWh en dix minutes, assez pour rouler 300 kilomètres. Ce n'est pas encore aussi rapide qu'un plein, mais peut-être suffisamment pour calmer l'angoisse de l'autonomie de certains acheteurs potentiels, sans pour autant devoir embarquer de batterie géante.

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